10,51 m x 7,18 m x 5,65 m (Longueur x largeur x hauteur)
3,3 tonnes d’acier
239,4 mètres courants de tube creux de 6 cm de diamètre
60 pieux d’un mètre de profondeur
CONCEPT DE LA SCULPTURE
La forme évoque un graphique à bâtonnets qui tend vers le ciel dans un mouvement aléatoire. Cette évocation fait référence à l’école de Business Solvay qui forme les étudiants aux enjeux économiques de croissance et à la compétition dans notre société. Une des interprétations possibles est le déséquilibre du graphique de croissance qui subit les limites du capitalisme et de la mondialisation. Cette interprétation est ancrée dans l’actualité avec la crise du Coronavirus. Le titre « croissance » évoque donc l’aspect économique, mais aussi la croissance du végétal. La sculpture semble « pousser » telle une plante vers la lumière à travers le trou. Ce titre permet de donner un caractère intemporel et de multiplier les interprétations de la sculpture.
FORME DE LA SCULPTURE
La forme de la sculpture dialogue avec le bâtiment Solvay, la courbure de l’auditoire surélevé sortant en façade, est la même que la courbure de la sculpture. Les barres de la sculpture, qui sortent de terre, convergent vers le trou dans la toiture du bâtiment.
MISE EN SCÈNE DE LA SCULPTURE
La sculpture est positionnée de telle manière que lorsque nous sortons du bâtiment Solvay, nous arrivons face à sa partie basse. La direction des barres et l’augmentation de leur hauteur guident le regard vers le trou dans la toiture. Cette mise en scène amène l’étudiant, par la métaphore, à se dépasser et à viser toujours plus haut. La sculpture bénéficie également d’une bonne exposition par l’avenue Franklin Roosevelt. Les milliers d’automobilistes qui y passent chaque jour verront la sculpture du côté de sa partie la plus haute comme un feu d’artifice au loin. La sculpture est également visible depuis les bureaux et les habitations qui la surplombent.
Processus de conception
1. Le site et des contraintes liées au site (passage de canalisations, racines d’arbre, poteaux d’éclairage) sont étudiés.
2. Une petite maquette en longerons de bois baignés dans du mortier acrylique est réalisée.
3. Cette petite maquette est numérisée avec un scanner 3D.
4. La numérisation sert de base pour modéliser une 3D de la sculpture.
5. Le contexte est modélisé et permet de mettre la sculpture en situation pour fixer ses dimensions et son implantation.
6. Des images de synthèse sont produites, elles permettent d’anticiper au maximum l’aspect de la sculpture, en jouant avec l’ensoleillement, les matériaux et les points de vue réalistes.
7. Des prototypes à l’échelle 1/1 sont réalisés à l’école des arts de Braines l’Alleud pour étudier la construction et la stabilité de la sculpture.
8. Des plans, coupes et élévations sont dessinés en parallèle.
9. Des tableaux de quantité permettent de commander les matériaux.
10. Des tableaux avec les longueurs et les angles de découpe sont établis.
Processus de construction en atelier chez Brandt et fils
11. Les profils tubulaires et les ronds pleins sont découpés « à l’aveugle » sur base des tableaux
de découpe.
12. Les profils tubulaires sont peints (dégraissage à l’acide, couche d’accroche + 2 couches de
finition antirouille).
13. Les profils tubulaires sont bouchés à leur sommet avec de la mousse de polyuréthane et un
bouchon en plastique pour éviter que l’eau n’entre dedans.
14. Les fondations en profils carrés sont découpées à 1m.
Remerciements
Commande du projet :
BLC – Bruxelles Libre Culture avec Annick Duez et Léonard
Développement d’un prototype, l’Ecole des arts de Braine l’Alleud avec Didier Leemans
Relations avec Brandt & fils :
Pierrick Boffé,
Conseils
Alice Ds, Syntaxe Architectes, AAST, Pierrick Boffé
Ateliers Brandt & fils à Loncin (Liège) :
George Brandt, Martine Brandt
Conseils et aide en atelier :
Michel, Noël, Dominique, Pierrick Boffé, Quentin Deketelaere
Transport et déchargement :
Alexis Libert, Thibault Libert, Anne Libert, Frédérick Libert, Max Parmentier, Christina Moschou
Installation de la sculpture :
Christina Moschou, Max Parmentier, Thibault Libert, Michaël Toussaint, Donatien Vincent, Quentin Reginster, Anthony Dejonghe, Guillaume Rampelbergh, Lucie Potelle, Emilie Fontaine, Laurène Papouane Belcour
15. Les platines sont découpées (20x12cm).
16. Les platines sont soudées sur les profils carrés d’un mètre.
17. Les ronds pleins, sur lesquelles les profils tubulaires s’emboîtent, sont soudés sur les platines
des pieux pour former le complexe de fondation.
18. Les fondations sont traitées à la peinture antirouille.
19. La sculpture est rangée sur des palettes.
20. Les pièces sont acheminées en camion sur le site.
Installation de la sculpture
21. Un quadrillage en cordelette fluo est réalisé sur la pelouse pour définir l’emplacement de
chaque pieu.
22. Les trous sont forés à l’aide d’une tarière thermique et de tarières manuelles
23. Les fondations sont placées dans les trous.
24. Les profils tubulaires sont emboités sur les fondations, une colle silicone permet d’empêcher
de les enlever.
25. Les retouches peintures sont réalisés
26. Le cartel est installé devant la sculpture.