Concours non gagné pour le nouveau siège de la banque ING à Louvain-la-Neuve.
La sculpture prend place dans l’angle du côté droit de l’entrée du bâtiment ING. Cette position permet d’avoir le bâtiment en toile de fond de la sculpture et renforce ainsi le dialogue entre les deux.
La sculpture est composée de quatre groupes de lamelles alignées. Les lamelles sont constituées d’un profil plat soudé perpendiculairement à une tôle dont l’arête extérieure est découpée aléatoirement, cette configuration forme un «T». L’orientation des T permet d’avoir un avant-plan différent de l’arrière-plan au sein de la sculpture.
La sculpture dégage un jeu de spatialités qui invite à s’y promener. L’aspect rocheux des découpes aléatoires donne l’impression de longer une falaise. La sculpture devient un lieu de détente et de contemplation, elle offre des espaces plus ou moins intimes pour se rencontrer, discuter ou s’isoler.
Le bâtiment ING permet d’avoir des vues sur la sculpture à des hauteurs différentes. La sculpture devient un paysage qui change selon l’heure de la journée.
La nuit, l’expérience du lieu se métamorphose. Une série de luminaires intégrés dans le sol éclairent plus ou moins certaines lamelles pour apporter de la variation. La sculpture se transforme en une succession de plans lumineux et ombragés. Les panneaux noirs du bâtiment s’estompent dans l’obscurité tandis que la sculpture s’illumine.
Le secteur bancaire travaille avec des chiffres sous la forme de graphiques, à bâtonnets, en chandeliers ou linéaires. Le concept de la sculpture est de matérialiser la forme de ces graphiques. «Les falaises numéraires», avec leurs aspects rocheux, sont le résultat de l’addition de ces graphiques.
Le processus de création de la sculpture s’est développé autour d’un travail de dessin, de maquette, de dessin en réalité virtuelle, de modélisation
3D et de simulation en images de synthèse. La maquette, qui a servi de base aux images de synthèse, a été numérisée avec un scanneur 3D de haute précision.