1,97m x 1,44m x 2,2m (Longueur x largeur x hauteur)
550 kg d’acier corten
La sculpture «Fabrique de paréidolie» est placée sur une dalle en saillie, faisant promontoire sur le mur de soutènement qui délimite la zone plate du jardin en contre-bas du dénivelé de la colline. La colline de la Citadelle abrite diverses institutions dont le service public de Wallonie, l’hôpital CHR, l’hôpital psychiatrique ISOSL… La sculpture s’inspire du test de Rorschach utilisé comme outil de diagnostic en psychologie. Le test s’appuie sur une douzaine de planches graphiques présentant des taches symétriques réalisées en jetant de l’encre sur une feuille de papier avant de la plier en deux.
Les éléments de la sculpture utilisent la méthode Rorschach autant dans la conception de leurs formes que dans leur fonctionnement structurel. En effet, le comportement de la taule d’acier est similaire à la feuille de papier ; un pli permet de raidir et de générer une section à forte inertie, transformant la tôle en un profil structurel, tandis qu’une feuille sans pli se courbe au moindre mouvement.
L’ombre portée sur la sculpture démultiplie les découpes et donne de la profondeur aux éléments. La succession des profils symétriques pliés permet de mettre en relation, par le vide, les découpes aléatoires entre-elles.
La superposition des lamelles découpées aléatoirement donne un aspect rocheux à la sculpture rappelant les « fabriques ou folies », sorte de pavillon pouvant prendre l’apparence de grotte artificielle, placé dans les jardins et parcs principalement entre le XVIIe et le XIXe siècle.
La sculpture est un hymne à la contemplation qui, par le jeu des formes, proposent un espace dédié à la rêverie.
Encore un grand merci à Gérard Dejardin et Donovan Tognoli des Ateliers Melens & Dejardin chaudronnerie, à Jo de chez Havart s.a et au commanditaire de la sculpture.