EXPOSITION ART D’ÉGYPTE La sculpture « Vagues du désert », réalisée par Jean Boghossian et Gilles Libert en septembre 2023, sera exposée pour la 4e édition d’Art D’Égypte en 2024. Les artistes souhaitent créer une nouvelle mise en scène en présentant la sculpture sur un monticule artificiel pour dialoguer avec les pyramides et le site archéologique exceptionnel du plateau de Gizeh. Ce choix s’inscrit également dans le thème de l’exposition Art D’Égypte, « Excavation ». Cette mise en scène innovante crée un lien significatif entre l’œuvre et le paysage environnant, renforçant ainsi l’interaction entre l’art et l’histoire.
Lien entre les œuvres
La sculpture de Jean Boghossian et Gilles Libert, présentée à Art Egypt, incarne le thème de l’excavation, tout en établissant un dialogue architectural et symbolique avec le paysage environnant.
De grandes tôles d’acier corten émergent du désert dans une composition organique évoquant l’image d’une découverte archéologique mise au jour après des recherches méticuleuses. Les bords brûlés des tôles entrent en résonance avec les livres brûlés de Jean, exposés à la bibliothèque d’Alexandrie, créant ainsi un lien symbolique profond.
La sculpture émerge d’un monticule de terre dans une structure pyramidale qui crée dans sa forme un lien visuel puissant avec les anciennes pyramides de Gizeh. L’interaction entre le monticule et la matérialité industrielle de l’acier crée un récit d’endurance à travers un objectif contemporain. Cette juxtaposition reflète la façon dont les artefacts des pyramides elles-mêmes s’harmonisent avec le paysage naturel du désert.
La sculpture devient une expérience immersive, invitant les spectateurs à naviguer à l’intérieur de sa structure via un escalier menant à un point d’observation au sommet du monticule. Elle offre un espace où les spectateurs peuvent percevoir le paysage environnant intemporel d’une manière nouvelle et engageante, réfléchir au passage du temps et aux couches d’histoire qui se trouvent sous leurs pieds.
Comme un témoin silencieux du passage du temps, l’installation se dresse devant les pyramides de Gizeh, jetant un pont entre l’histoire ancienne et l’expression artistique moderne, offrant une expérience immersive intégrée.
Intégration à la vision artistique de Jean Boghossian
L’œuvre de Jean Boghossian, caractérisée par son exploration du feu en tant que force destructrice et créatrice, complète parfaitement ce projet. Son utilisation des techniques de combustion pour transformer les matériaux en œuvres d’art aborde les thèmes de la mémoire, de la transformation et de la nature éphémère de l’existence. Les livres brûlés de Jean, exposés à la Bibliothèque d’Alexandrie, sont un rappel poignant de la connaissance perdue et redécouverte, et s’intègrent parfaitement au concept de notre sculpture devant les pyramides.
La philosophie artistique de Jean tourne autour de l’interaction entre la création et la destruction, ce qui rend sa contribution essentielle pour transmettre le profond symbolisme de notre travail. Sa capacité à donner un sens aux vestiges du feu correspond parfaitement à la vision de notre sculpture, où des feuilles brûlées émergent de la terre, symbolisant la naissance de l’histoire à partir de ses cendres.
Intégration à l’œuvre artistique de Gilles Libert
La vision artistique de Gilles Libert, qui associe la sculpture et l’architecture, ainsi que sa connaissance approfondie des matériaux et son utilisation d’outils paramétriques, ajoutent une couche profonde à l’œuvre d’art. Son approche explore souvent l’interaction entre les forces naturelles, créant des formes organiques qui évoquent des éléments de la nature avec un sens du mouvement et de la fluidité.
Sa capacité à transformer des matériaux bruts en formes évocatrices qui résonnent avec le contexte environnant par la forme ou le symbolisme, permet à la sculpture de devenir un élément vivant du paysage existant des pyramides de Gizeh. Sa vision artistique met en valeur le récit symbolique de la sculpture et enrichit la profondeur esthétique et conceptuelle de l’œuvre, ce qui en fait une déclaration puissante sur l’évolution continue de l’histoire et la préservation de la mémoire culturelle.